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  • Elle enfila un jean, passa la porte et courru. Elle courru longtemps avant d'etre fatiguée, mais même fatiguée elle continuait comme si elle ne pouvait s'arreter. Elle continua encore avant de ralentir son pas. Elle arriva alors dans un parc remplit de verdure. Il était tôt, il n'y avait encore personne au square sauf un clochard encore endormi et bouffi par l'alcool. Elle croisa les jambes et attendit que les gens passent, que les chiens se prommènent, que le vieux clochard se reveille. Elle attendit tout ça. Elle faisait ça tous les jours.

    Elle attendait que le jour soit bien levé et elle repartait à pas lent, trainant presque les pieds. Comme déçue et enivrée de cette petite heure passée à attendre que le brouhaha commence, que le pas rythmé des passants s'accélère, que la vie s'active. Elle aimait attendre et assister comme à une unique représentation. Chaque matin le soleil effectué le même trajet et pourtant, chaque jours étaient différents, jamais les mêmes personnes, jamais les mêmes lumières, jamais les mêmes odeurs, jamais le jour ne fut le même.

    C'est ça qu'elle aimait, que le jour se lève, que la lumière atteigne son visage, que les ombres fassent leurs apparitions et que l'air change. Elle se sentait bien. Elle fermait les yeux et attendait que le jour change, que les lampadaires s'éteigent. Ensuite, elle repartait. Elle se sentait priviliégé d'assister à cette heure où tout bascule. Où la nuit laisse place au jour, où la lune laisse place au soleil.

    Elle mettait son réveil, le réglé au rythme des journées. Elle enfilait un jean, et courrait pour ne pas être en retard avec son rendez-vous, comme si le jour attendait qu'elle lui donne sa permission pour qu'il se lève. Elle ne voulait pas être en retard. Elle était souvent en retard pour des choses qu'elle disait sans importance. Mais là, elle ne pouvait pas.

    L'hiver, il fallait qu'elle enfile un manteau et devait faire attention de ne pas glisser sur les trottoirs gelés. Elle aimait voir la lumière se reflètait dans la rosée de l'herbe verte. Elle prenait souvent le bus, elle aimait attendre et appuyer au moment propice sur le bouton rouge qui affichait «arrêt demandé», elle aimait voir s'afficher cette inscription, elle aimait voir le bus bondait. Elle aimait être là, parmis les autres, dans la foule. Elle aimait être une inconnue dans la ville. Elle se baladait et observait. Ensuite, elle rentrait chez elle, faisait chauffer l'eau du thé, et mettait le toaster en marche. Elle se déshabillait le plus souvent en chantant et puis elle s'ébouillantait sous la douche.

    Elle finissait par un jet d'eau froide sur sa peau. Elle avait lut que sa raffermissait les tissus dans un magazine féminin. Ce qu'elle aimait lire dans ces magazines c'était surtout les tests et aimait à regarder les photos de modes et nouvelles tendances ainsi que les articles sur les livres, cinémas, musiques et autres choses culturelles. Elle sortait, s'entortillait dans une serviette et préparer son thé. Elle sautait dans un pantalon et enfilait un tee-shirt et quelque fois un pull. Elle déjeunait ses oeufs et ses toasts face à la plante verte et au poisson rouge qu'elle avait nommé KingKong. Puis elle partait travaillé.


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  • il en faudra des années d'amour et de vie commune pour avoir à mon tour 60 ans de mariage.

    journée famille : " au plaisir "

     

     

     

     

     


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